Ce Domaine viticole, situé à 20 mn au sud de Bordeaux, est connu, au XVIIème siècle, sous le nom de Haut Truchon.

En 1876, le vignoble adopte le nom de son lieu-dit:  Le Bouscaut. A l'époque, le château est une grande chartreuse au toit à faible pente. En 1925, la famille Courtade vend le Domaine à Victor Place et au Comte de Rivaud qui entreprennent drainage du vignoble, rénovation des chais, et, en 1930, surélévation du toit du château et adjonction d'une tour. Les fêtes se succèdent avec notamment le préfet Delaunay, Jacques Chaban-Delmas, Louis Jouvet (dont le fils Jean-Paul a épousé Denise Place, fille de Victor Place), Maurice Chevalier.... Le Comte de Rivaud, propriétaire d'une écurie de course près de Paris, donne le nom de Château Bouscaut à un yearling prometteur :  celui-ci remporte plusieurs grands prix avant l'année 1931. Réformé pour blessure, il produit une nombreuse et prestigieuse descendance.

La propriété voisine, Château Valoux, est achetée en 1929.

En 1953, Château Bouscaut reçoit le titre envié de Cru Classé de Graves pour ses vins blancs et rouges.

Deux incendies endommagent le château : le 6 septembre 1961, une grillade en l'honneur de Gilbert Bécaud, met le feu à la tour. Un an plus tard, un incendie accidentel détruit entièrement le château, épargnant les bâtiments d'exploitation. Sa reconstruction à l'identique est achevée en 1966, grâce à l'architecte bordelais Michel Garros, qui, sur les instructions de Victor Place, rebâtit le château à l'identique.

En 1968, un groupe d'investisseurs de la Côte Est des USA acquiert Château Bouscaut, ils accueillent de nombreuses personnalités comme le maire de New York, l’ambassadeur des Etats-Unis venu à Bordeaux pour l’inauguration de l’usine Ford, Charlton Eston,...

Enfin, c'est en 1979 que Lucien et Marie-Jeanne Lurton acquièrent la propriété.  Lucien Lurton, héritier à 29 ans de Château Brane-Cantenac (2nd Grand Cru Classé de Margaux), a acquis, au cours des années 70-80, une dizaine de Crus dont Climens à Barsac, Desmirail et Durfort-Vivens en Médoc ou encore Camarsac en Entre-deux-mers,... il recrée des crus oubliés comme la Tour de Bessan ou Desmirail à Margaux, Haut-Nouchet à Pessac-Léognan. Son frère, André Lurton, fut  le principal acteur de la fondation de l'appellation Pessac-Léognan en 1987.

Depuis 1992,  Sophie Lurton, 7ème des 11 enfants de Lucien et Marie-Jeanne Lurton, hérite de Bouscaut, elle en tient les rênes avec Laurent Cogombles, son mari, qui présida l'Appellation Pessac-Léognan entre 2005 et 2017 .

Replantations, travail du sol, réhausse du palissage, amélioration du matériel de traitement et de la production, pressoir pneumatiques, tout est mis constamment en oeuvre pour améliorer la qualité des vins de Bouscaut.

Les 9 hectares de Château Lamothe-Bouscaut, à Cadaujac sont acquis en 1999 par le Château Bouscaut.

Outre le cuvier circulaire réalisé par Lucien Lurton en 1990 et dessiné par l'architecte Vincent Defos du Rau, Sophie et Laurent Cogombles installent 10 cuves béton de 100 hl en 2002 afin d'améliorer la sélection parcellaire. Et en 2010, ils confient à Arnaud Boulain (Agence BPM) la restructuration des installations et la construction d’un nouveau chai à barriques de 300 m2 pour loger les vins rouges. Ses murs extérieurs sont ornés d'un bardage original et très esthétique réalisé en douelles de barrique .

Armand Cogombles, fils aîné de Laurent et Sophie Cogombles, rejoint la propriété en 2020, il est responsable de la commercialisation des vins de la propriété.

En 2024, le Château Bouscaut est labellisé agriculture biologique après 3 ans de transition.

Les étiquettes de Château Bouscaut rouge et blanc s'inspirent dorénavant de l'étiquette du XIXème siècle, tandis que celles du second vin, les Chênes de Bouscaut, sont ornées d'un dessin au fusain du château, réalisé par Matthieu Cogombles, cadet de Laurent et Sophie Cogombles qui ont 4 garçons.